Pendant le festival culturel de la ville Antwerpen Barok 2018. Rubens inspireert, le M HKA, le Musée d’Art Contemporaine d’Anvers, oppose l’esprit des maîtres du baroque à la vision des grands artistes contemporains. Avec l’exposition Sanguine/Bloedrood, le commissaire d’exposition Luc Tuymans veut surprendre le visiteur en mettant en dialogue des œuvres phares du baroque de Francisco de Zurbarán, Caravaggio et Anthony van Dyck avec des œuvres de maîtres contemporains classiques, comme On Kawara et Edward Kienholz, complétées par de nouvelles œuvres des vedettes contemporaines telles que Zhang Enli, Takashi Murakami, Michaël Borremans, Sigmar Polke et Tobias Rheberger.

antwerpenbarok2018.be

Isa Genzken

°1948
Lives in Berlin, DE
Born in , DE

L’artiste allemande Isa Genzken (°1948) construit depuis les années 70 une œuvre riche et variée qui se compose de sculptures, d’installations, de vidéos, de livres d’artistes et de collages. Elle utilise des matériaux solides comme le béton, le plâtre, et la résine d’époxy, mais aussi du plastique, du textile et des objets utilitaires de la vie quotidienne. Fauteuils roulants et déambulateurs abandonnés sont perdus dans l’espace, décorés d’une poupée de chiffons ou d’un bonnet, indiquant une solitude affligeante ou une autonomie limitée. À travers son œuvre, l’artiste parvient à refléter de manière subtile et critique la réalité de la société contemporaine. À la fin des années 80, elle a réalisé une remarquable série de tableaux abstraits réunis sous le titre de Basic Research. Il s’agit de toiles similaires, entièrement dominées par l’utilisation très particulière de la peinture, dans lesquelles Genzken fait apparaître des topographies qui ressemblent à des gros plans de territoires urbains ou à des photos aériennes de paysages extraterrestres. Les toiles ne sont pas uniquement équivoques dans leur manière de réunir les extrêmes de la perception (du micro au macro), mais aussi dans la façon dont les traces de peinture les transforment en sculptures contemporaines.

Texte: Hans Willemse
Traductions: Isabelle Grynberg