Pendant le festival culturel de la ville Antwerpen Barok 2018. Rubens inspireert, le M HKA, le Musée d’Art Contemporaine d’Anvers, oppose l’esprit des maîtres du baroque à la vision des grands artistes contemporains. Avec l’exposition Sanguine/Bloedrood, le commissaire d’exposition Luc Tuymans veut surprendre le visiteur en mettant en dialogue des œuvres phares du baroque de Francisco de Zurbarán, Caravaggio et Anthony van Dyck avec des œuvres de maîtres contemporains classiques, comme On Kawara et Edward Kienholz, complétées par de nouvelles œuvres des vedettes contemporaines telles que Zhang Enli, Takashi Murakami, Michaël Borremans, Sigmar Polke et Tobias Rheberger.

antwerpenbarok2018.be

Jan Fabre

image: (c) M HKA
Ik, aan het dromen [Me, Dreaming], 1978
Sculpture , table; 70x 50 x 80 cm, chair; 140 x 50 x 40 cm; figure; 160 x 50 x 100 cm, microscope; 20 x 10 x 10 cm
mannequin, plaster, clothes, smoked meat, table, chair, microscope, nails, thumbnails

L'œuvre de Jan Fabre tourne en permanence autour de la déduction, de l'interprétation. C'est un romantique et il attache une foi profonde à l'art. C'est un investissement héroïque, faire de l'art sur la vie et la mort. Il recherche l'intensité, une réouverture de l'espace qui a été fermé. Un espace pour s'orienter vers une compréhension active du monde. Jan Fabre peut être rapproché des courants intellectuels locaux du baroque : une transcendance de l'espace global pour comprendre le monde comme dans les peintures de Rubens. Le monde en tant qu'espace élégiaque, naïf où l'expérience et la nature peuvent couler l'un dans l'autre. Ses œuvres sont des performances sur l'intensité : déduire contre mieux savoir. Il confirme à 100 pour cent et travaille à la frontière du kitsch. Jan Fabre incarne, comme Rubens, la puissance de l'art et une certaine cruauté dans son œuvre mais il déteste le problème de la confirmation. Dans cette impossibilité, il est pour la réceptivité d'une autre attitude contemporaine.