Pendant le festival culturel de la ville Antwerpen Barok 2018. Rubens inspireert, le M HKA, le Musée d’Art Contemporaine d’Anvers, oppose l’esprit des maîtres du baroque à la vision des grands artistes contemporains. Avec l’exposition Sanguine/Bloedrood, le commissaire d’exposition Luc Tuymans veut surprendre le visiteur en mettant en dialogue des œuvres phares du baroque de Francisco de Zurbarán, Caravaggio et Anthony van Dyck avec des œuvres de maîtres contemporains classiques, comme On Kawara et Edward Kienholz, complétées par de nouvelles œuvres des vedettes contemporaines telles que Zhang Enli, Takashi Murakami, Michaël Borremans, Sigmar Polke et Tobias Rheberger.

antwerpenbarok2018.be

Jan Fabre

°1958
Born in Antwerp, BE
Works in Antwerp, BE
Lives in Antwerp, BE

L’Anversois Jan Fabre (°1958), artiste plasticien, chorégraphe et metteur en scène de théâtre est un phénomène artistique aux multiples visages. Performeur énergique, il explore et repousse les frontières de ce que permet le théâtre. Plasticien assidu, il crée, à la faveur d’insectes, de scarabées, de dessins au stylo à bille, etc., des univers qui fourmillent de références mystiques, de métamorphoses et de personnifications.  Pulsions, désirs, beauté et mortalité sont ses thèmes récurrents, aussi bien dans ses productions scéniques que ses œuvres plastiques. L’imbrication des deux se révèle déjà en 1978 dans la performance My body, my blood, my landscape : sur scène, l’artiste taillade son propre corps et avec le sang qu’il recueille, il crée ses premiers dessins de sang. Dans les années qui suivent, il façonne des robes de mariée en élytres de scarabées bleu vert, griffonne des dessins au stylo à bille à l’encre bleu nuit et réalise des sculptures dorées d’animaux et de crânes. Fabre fantasme, sublime et étale, mais la beauté aveuglante de ses créations dissimule toujours un autre monde, un au-delà animal et sanglant. Dans ses œuvres apparaissent souvent des anges, des guerriers, des squelettes et des animaux ; des messagers déguisés qui surgissent du passé pour nous rappeler la décrépitude et la perte, le sang et la souffrance, la part d’animalité en l’homme et la part d’humanité dans l’animal.

Texte: Hans Willemse
Traductions: Isabel Grynberg

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